Mais la grosse carence du Voyager, elle est sous le capot. Le moteur de base est un 4 cylindres de 2.4 litres, essence et 150 ch, il est à écarter de suite, pas assez puissant. On peut alors se tourner vers le V6, un 3.3 litres dont un court essai nous a permis d'apprécier le silence de fonctionnement, avec une bonne disponibilité à bas régime, mais cela se gâte quand on accélère, tandis que la consommation va vers des extrêmes... C'est la rançon d'une conception qui n'est pas très récente, avec un bloc à un arbre à cames central, et pas plus de 2 soupapes par cylindre.
Il faudrait donc choisir le diesel, mais il n'y a pourtant pas là de quoi s'enthousiasmer. DaimlerChrysler, par sa marque Mercedes, est reconnu comme un champion, et un pionnier du diesel, mais on ne le dirait pas avec le Voyager. Il continue en effet à utiliser un moteur italien VM. Certes, ce bloc a été largement modernisé avec le changement de génération du Voyager, c'est désormais sur le papier un moteur moderne, avec 2 arbres à cames en tête, 4 soupapes par cylindre et une injection directe par rampe commune, mais est-ce bien normal que ce 2.5 litres donne moins de puissance, et moins de couple qu'un 2.2 litres CDI Mercedes ?
Nous ne le pensons pas, et la dernière évolution de ce moteur, apparue en début d'année 2004, ne semble pas plus convaincante. La cylindrée augmente de 12%, la puissance de 7%, et il n'y a que le couple qui progresse réellement avec plus 15%. Mais ce moteur 2.8 litres de 150 ch n'est disponible qu'avec une boite automatique à seulement 4 rapports, dans un engin qui fait ses 1850 kg à vide (et 2 tonnes pour la version à empattement long). On ne peut donc pas en attendre de miracles... Alors même si le 5 cylindres TD avec boite méca à 6 rapports d'un Mercedes ML270 n'est pas adaptable à la traction avant du Voyager, on espère quand même à l'avenir quelque chose de plus convaincant sous le capot.
Modifié en dernier par outrefranc le Mar 02 Nov 2004 - 2:48, modifié 2 fois.
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